samedi 4 août 2007

Miroir, miroir...

Djü photo "Miroir vu de dos"





Il est étrange il est beau et de son slip rien ne transparaît sinon l’image potentielle d’un sexe à prendre. Elle est belle, elle est prude, si ce n’était son expérience et sa tendance clairement exhibitionniste on croirait qu’elle est vierge. Alors on passe, on regarde on observe en réalité on se compare. Dans un miroir qui nous absorbe et n’accepte ni équivoque ni liberté. Quand ce miroir jette la liberté c’est parce qu’elle lui ressemble et à lui seul. Lorsqu’il parle de fraternité c’est pour son bien propre et enfin quand il s’agit d’égalité c’est qu’il sait bien, lui qui n’est que le reflet le plus parfait, que l’égalité ne sert que ces êtres de pouvoir qui par manipulation ou toute simple absence de conscience en appèlent au reflet et à la ressemblance pour noyer leur inavouable différence. Car le miroir a compris, le modèle tente désormais de se reconnaître dans l’image, dans le reflet, dans la ressemblance. Qui donc ne déprimera pas cette année de ne pas avoir été à la plage, pour ceux dont l’obligation est de pouvoir se le permettre. Pour les autres il restera l’injustice de "Paris plage" ou du choix, oh combien douloureux, de ne pas avoir de vacances pour toucher plus « de tune ».

Mais la mode et les modes ne s’arrêtent pas là, il s’agit de bon ton. Nous avons donc traversé la naissance du string en Europe, les seins nus, la disparition du slip, l’apogée du porno, la chute de la culture rock, la mort de la république…Et j’en passe de meilleures, pour en revenir à une étiquette. Et oui, mesdames messieurs, il est de bon ton de savoir se tenir et de savoir ressembler à son prochain. Attention pas n’importe quel prochain y a du choix à l’origine, des milliers de communautés pas moins paumées les unes que les autres pour preuve elles passent de l’une à l’autre. Le punk est aujourd’hui tout à fait capable de transporter des valeurs traditionnelles de l’ordre du catholicisme. Bon signe donc si l’on s’attend au punk musulman. Ceci dit, il est des absorptions qui ne se pratiquent pas. Le politique et la consommation sont les matières, tout ce qui sort de ce lot n’a pas le droit à l’existence. Et l’on s’étonne que les pays occidentaux, vieux pays marqués de traditions et de traditions dictatoriales à défaut monarchistes, se soient munis de personnages au désir de pouvoir le plus douteux : Bush, Sarkhozy, Poutine… L’amour de l’autorité aurait-il la dent dure ?

Mais ne fustigeons pas l’amour, fustigeons l’avenir et le reflet qui nous en est donné. Nous prendrait-on pour blanche neige, pour la reine ou les sept nains, personnages de contes certes utiles mais grand jamais pour l’exemplarité d’une vie tant ils sont éloignés de la réalité digne d’un être humain ?

Djü