mercredi 28 février 2007

fatum de meuf is a fuckin’ good fatum : l'homme clitoridien

'Same seasons' by Loo



Elle est belle.

Le genre d’ânerie qu’on aime à laisser poindre devant les évidences que provoquent l’attrait de belles formes. Se dit aussi bien d’une automobile que d’une femme. On imagine le niveau. Se dit également d’une « prise » !

Pourtant, elle n’est belle que quand elle désire. Et que l’on sache, la Porsche ne désire rien qui puisse s’apparenter à la supériorité de bellissimes cochonnes. Car l’auto n’est même pas animale. La femme a ceci de commun avec la truie-cochonne qu’elle vit, et l’homme, ce porc-cochon en acte, est animal vivant aussi.

Ainsi, la Femme ne l’est réellement qu’à la mesure de l’assomption et de la conscience assumée de son désir. Autrement dit, elle est cet être humain dégagé des cadres moraux qui toujours en font l’ersatz d’un mammifère maternant. Elle est un Homme au sens générique du terme, d'abord et avant tout. Alors quoi ? La femme platonicienne était-elle si différente de celle qui s’absout de toute référence à la maternité et à la féminité ? À l’évidence, oui. La femme antique perdure, enferrée et encouragée à le rester, dans une morale étriquée.

La femme (occidentale) a trouvé son épokê. Et se peut définir en dehors de la "féminitude". Son fatum est ouvert, et la voilà ajoutant sa participation aux fins humaines au-delà d’une définition seulement reproductionnelle : le seul féminisme qui vaille en somme. Libération et libéralisation du désir, désir assumé de la femme qui devient un être-femme, femme-désir, un Homme-clitoris. Pas un homme ou une femme pour l’homme, pas pour faire l’Homme avec ce simpliste dérivé masculin dont le pendant féminin en serait une forme presque secondaire. Un avenir pour des valeurs nouvelles. Et sans émasculation! C'est-y pas beau? Et parallèlement dans le développement du concept de « clitoris ». Femme-Homme Majuscule. La Femme comme terme générique et premier de l’humanité. La femme, l’Homme clitoridien.

Alors oui, la femme devenir humain et définition à venir de l’homme se risquant sur le sol de valeurs à refaire et comme le dirait l’autre, à transvaluer.

Elle est belle en effet. Et du clitoris au gland, il n’est qu’une histoire à rebours, à inverser… Le même du gland…. Le clitoris.

Alors plutôt que phallique, fatum sera clitoridien.


Loo.



mardi 27 février 2007

my fatum is dream... and my president is a dream!

"Sheep fatum" by Loo



F
ace à la déferlante des candidats on se retrouve confronté à ce dilemme de taille. Ils se succèdent les uns les autres et reviennent dans l’ordre, le désordre, le même ordre, le même désordre ou dans des inversions qui s’apparentent à des temps équitables de parole. Et puis les consommateurs que nous sommes, le dos calé histoire de n’avoir affaire qu’aux courbatures neuronales ou maxillaires en fin d’émission, mettons en branle toutes les énergies dont nous disposons pour que sorte du lot la machine de guerre que nous appelons de nos vœux. Celle du sens, celle du rêve, d’utopies que le politique, peut-être, serait à même de mettre en œuvre.

Alors, on se découvre patient, compréhensif, compatissant parfois. On est là, devant sa télévision, courtois et modéré, on s’est préparé, on est de sortie, raisonnable à la limite de la bêtise, on écoute, on attend, on se surprend à concéder telle ou telle vérité sur telle ou telle concrêtude : la dette, la situation internationale, les 35 heures, l’augmentation et/ou la baisse des cotisations, la banlieue, la hausse du pouvoir d’achat.

On s’est pris à rêver de destinées nouvelles et de richesses à venir, de mieux être collectif et individuel. En sachant peu ou prou, naïvement, que le goût de la discussion à laquelle notre désir et notre esprit participent se fait plus amer à mesure qu’elle se développe. Car elle ne se développe pas. Cette discussion est régie par la logique de la répétition. Dire la même chose et la répéter indéfiniment : il faut que ça rentre et la musique lancinante et répétitive de nos pros de la com nou y aide. Ce qui compte, c'est le rythme. Pas trop rapide(il faut pouvoir suivre), pas trop lent (sinon la zapette démange). Et ça finit par anesthésier les quelques neurones qui restaient encore en activité. Alors vient cette pensée aplanie, raisonnable par défaut, à défaut de mieux, sans colère, sans passion, cette adhésion -au sens d'adhésif- sans pensée.

Mais on rêve, on rêve encore un peu. De moins en moins, mais la flamme tient encore. De justice, d’humanité certainement, de solidarité aussi, de la fin des idéologies chosifiantes et mues par l’inique et structurant concept de "profit" autour duquel se cristallisent la presque totalité des discours de nos représentants. Que nous suivons en bonne marche... transhumance de troupeau.

Alors nous rêvons, nous rêvons…

Loo.

lundi 19 février 2007

Il faut commencer...

Bukowski


L’on s’y jette, pas comme dans un journal intime parce qu’il serait bien peu commode de le faire mais aussi pour la raison qu'en ce domaine, on a donné. Si, si. Vers onze ans. Les poils poussaient à peine que, déjà, surgissait, à l’aune de ceux-ci, l’épaisseur d’un ego déjà là avant même qu’il eût pu se dénommer comme tel.

Dans tous les recoins de cette pauvre conscience se tenait là ce vocable ô combien sensible, le « je » unique, riche de soi, altruiste à l’occasion, il se tenait là, campé sur les monstruosités de génies à venir, prostré en facondes vacuités, se demandant si tous avaient la profondeur requise pour un échange bien urbain. Fatum

Point d’autosuffisance, point de satisfecit autocentré. Non ! Loin de là, car l’on était, que cela plaise ou non, déjà proche d’une perfection remarquable.

Aussi, fut-ce décomplexé qu’un ego décentré se donnera l’excuse bien légitime de se jeter en un journal – public en effet- qui ne se pourrait résumer en simples onomatopées branchées et satisfaites.

Ainsi donc... Ce destin-là, on le construira, on le fécondera à coup de boutoir, ce destin là, on va le baiser comme il faut avec vous autres les baiseurs de destin. Si, si.


Loo.