vendredi 12 octobre 2007

Tam tam corazon ... en Fumée !

photo:"Vis,vie,vices" by Ze Maë



L'ultime Taffe , ou la première , celle qui signe le crépuscule Mélancolique .. D'une Farandole pourpre , "CO"ul"EUR"!
..Et l'aube d'un Frémissement De son trefond .. quelle est cette ondine sortie de la rivière ..déposant sur la berge Un collier de coquillages,
Un collier de fleurs pour la bienvenue , Un collier de Keshis , comme dernier aurevoir
alors qu'elle aspire cette dernière taffe , .. consumée au bord du zinc .. trop longtemps ,
Revanche d'une alcoolisée assumée ... Ivresse de l'O de vie ... Magicienne de l'Oz .. caresse la chevelure de la silhouette tournoyante ... !!
A fait son chemin l'idée , la pensée , L'En-vie , ... croissant toujours plus près de la Lune , n'omettant ni Terre , ni Mer,Suave!
Dans le palais subsiste le gout doucereux d'une page deja tournée ...... reste a vivre la Page blanche qui se dessine au loin sortie des Abysses de son Elle, Ailes !
Cantate chauve , .. Requiem affolé..... "C"h"OEUR" prêt a exploser, VIE!

Ze Maë

jeudi 11 octobre 2007

EROS 0.0

Photo: "Volutes" by Marie




Corps dégingandés, déchus, échoués parce que l'esprit a perdu le sens...du toucher. Corps plastiqués , latex et sacs plastiques, comme pour être jetés à la fosse, comme s'il fallait refuser de disparaitre.
Eros 0.0.
Corps absurdes qui se déforment se désincarnent dans le virtualité, le dos plié, la main contracté pour mieux tenir le cordon ombilical de la souris, les yeux rivés sur un écran - ce pourrait être un autre - mais il faut bien compenser ce manque inévitable de...tendresse. Nous sommes humains merde. Et quand il ne s'agit pas de celà encore avons nous des difficultés à ne pas savoir à quoi soumettre notre corps, quelques sacs de voyages pour les buffles et autres objets de désarticulation sportive où les corps éclatent aux jointures, d'être trop sollicités par ce toucher glacial de ce qui restera immuablement inhumain, minéral ou mécanique, mais que l'homme moderne s'obstine a vouloir dominer.

Eros 0.0.

Corps déçus, dont on a oté l'essence de l'intimité, ne commençons même à parler de sexualité, nous nous terminerions dans les communautés, mais corps irréels, enclavés dans la représentation plutôt que la recherche non représentée d'une nature affreuse, et en ce sens j'entend affres. Et si les corps se montrent c'est parfois pour mieux se dissimuler. Eros 0.0. Corps incarcérés de bébés de 190 centimetres et plus de cent kilos perdus dans l'absurdité de leur fonction- à quoi cela peut il donc servir si ce n'est à faire du mal – Lenny « des souris et des hommes » avait l'avantage de ne s'attaquer qu'à des lapins et quand bien même il faisait du mal encore avait il l'avantage de la naivité voire de la débilité.
Eros 0.0
Corps désabusés , désengendrés par une chirurgie sans âme, sans éthique, sans esprit, mais ô combien bien argentée, qui seulement se justifie par le fait d'entrer dans le corps, d'incarcérer, car il ne s'agit de rien d'autre. N'avons nous pas tous joué à Barbie et Ken, mais de là à comparer avec notre notre indéniable « miséritude », il faudrait nous croire conditionnés.
Eros 0.0
Par Fortune, dans l'absence et peut-être l'absence de tout, au moins d'un esprit qui se voudrait corps, nous avons des profesionnels. Professions de la compensation pour des malades du corps, et sachant que nous n'opérons plus la distinction entre le corps et l'esprit finalement pour des malades de l'esprit, en fin de compte des malades du coeur qui pourraient bien avoir besoin d'un pacemaker. D'adord des professionnels pour les choses presque déjà mortes, la Coiff-cure, la manu-cure, la cilli-culture, l'épilation-culture, les deux vont ensemble. Avec les poils et les ongles on a déjà de quoi y passer un bout de temps, pour la représentation et seulement pour cela et ça pourrait suffire, sachant seulement que ceux ci continuent en quelque sorte de « vivre après notre mort, tout au moins de pousser. Mais non le corps sans esprit? Eros 0.0 craint si fort l'anéantissement qu'il s'est entouré de professionnels de la chose. Masseurs en tout genre du bout du pied au bout du sexe, tout dépend du prix, enfourneurs - pour ne pas dire bouchers - de matiéres mécaniques en tout genre pour modifier ou arrêter le vieillissement. Surtout pas d'anéantissement.
Alors l'Eros 0.0 se traine, se dilue et se perd dans ses idées mêmes les plus profondes, il oublie de se défendre et en mouton de panurge ou en Autruche, il fuit sa raison d'être. Il fait des enfants mais il en oublie l'essence. Il aime mais il en oublie d'en donner le sens. Il vit mais il en oublie qu'il meurt.
Il a perdu le sens du toucher et sans même le sentir il a perdu le sens de vivre.
Le corps peut alors devenir une prison qui ne se connait pas.
Eros0.0.

Djü

Micromacrocaomos

Photo: "sans titre" Ze Mae



Hola, Kaixo , Iaorana , Zdravo en castillan, basque , tahitien et croate ....
Yo tambien , la deconnexion reconnectative avec des plis de mes amis comme amuse gueule , mise en bouche ...
gouter, lapper , sentir , vibrer ,...........la vie quoi ...
comme ici a donosti , a ciudad a revetu ses habits d automne , hier encore l'été moite , les corps dénudés, le festival du ciné battant son plein , je surfe sur la vague du nuancier de gris , du crachin revigorant qui n'atteint pas mon moral tout au mieux qui fige un peu plus la verdoyante peinture tout autour.
Avec grand plaisir pour te faire suivre tout bientôt quelques frasques du langage de ma planete ,
ce lien est un ravissement pour mes cellules esthétique, aquariumique, les mots qui se lisent ceux qui se sentent et les silences qui en disent long, un semillant lien oui, oui pour sur, je vais choisir avec soin les âmes avec qui j'ai envie de le partager , fais moi confiance mon ami.
Vibrantes ailes de papillon Lyre .. grattant la mandoline de domingo Boenechea de Lima a Guernica en passant par Mundaka et la contrée des rêves non anoblis,
nul besoin de blason , nulle possibilité pour « la blasitude »
le festival du film de donostia a commencé voila deux jours , et voila deux jours que je ne suis pas entrée encore dans une de ces salles obscures où se peignent les creations des autres ...
rejouissante calle où les bruits s'agglutinent transformant en sons , en paroles , rires et altercations basques , j'aime cette creation de l instant~tané ... sur le cuir de la cuidad , j'irai faire du toboggan ... imagine toi un peu ici a donostia ( san sebastian pour les espagnols!) il est un lieu qui surplombe la baie ....Ancien parc d'attractions battu par le temps , j'y suis allée hier , c'est bien fou une fête forraine qui ne vit plus au rythme des rires, de Barbe à papa, ce fut comme prendre une machine a remonter le temps, ô le temps se serait figé , c'est te dire combien j'ai aime ce voyage , j'vais blogger tout cela en espérant ne pas ecorcher, en rien, les sensations qui vibrent; encore non, au fond de moi , plutôt là tout près , proche du coeur.

Ze Maë

Perle, nacre et papillon...

photo: " sans titre" by Ze Maë



Je ne peux m'empecher de laisser s'envoler le petit papillon de nacre qui sourit à mon oreille ! .... A chaud, le papillon papillonne ...Les ailes kaleidoscopiques vibrent , jeux de miroirs avec ou sans tain ... du thym de la bruyère ! ...
Du thon en boite .. des boites de thyms , des bouquets de sashimis ... invasion de l' esprit qui veut se nourrir ! ..
L'enfermement ...... ! Le bonheur quoi qu'est ce ?
la liberté quoi qu'est ce ? ... la boite a Mae comment est elle?

Bonheur : . conceptualisé, Imageries d'epinal , ... cheval de bataille, ... a l'heure precise d'aujourd'hui .. mon bonheur est une boite vide , .. avec fenetres ouvertes , sans portes ..ou s'invitent d'eux meme , les personnes , les instants , les visions , les contemplations , les questionnements , les reponses aussi .... les Dessins , les Souvenirs , les projections (si projections il y a ... ) .. Mon bonheur n'est ni cela, ni ceci , mon bonheur est ... Juste au moment , ou enjambant de son pied la fenêtre .. il me crie , il me hurle , il me sussure .... : tiens te voila ici , j'ai vu tes fenetres ouvertes .. alors me voila ! ....
Lapsang souchong , alors ! .... VEN VEN VEN

Liberté : souvenir de cours de philospohie, piètre philosophe je fus , j'aurais faite , je suis .... il est dans le mot liberté ... déjà une connotation d'el DAURADo ! ... ( comme nous sommes dans les boites et ses poissons ! .. hehe ) .... Juste dit ,et déjà loin ..
Eluard aura beau ecrire son nom /..... LIbre je ne pense pas , ..entre mon génome , mon education , mon empirisme , mes barrières ., mes angoisses /.. , mes rêves restés rêves , mes envies restées en-vie(s) jusqu'à présent ! ... alors je regarde épaule , j'apprends tous les jours à vivre au mieux avec toutes et tous ! ... je regarde coeur ... j'ouvre mes bras et saisis tout ceux et celles et ce que je peux embrasser ....
je regarde bouche , Je sens oreille , je Goutte oeil ! ...

vivante je suis , vivant tout est autour ! rien que cela dirait on !
c'est un grand bonheur ! .....

Ze Maë

mercredi 3 octobre 2007

Baisé !

"sans titre" by Loo



Il n’y a bien que la religion catholique -et toutes les autres sous-pensées religieuses- pour avoir béni le terrain sur lequel le verbe « baiser » prend un sens si mensonger : « je l’ai bien baisé, il s’est fait niqué (baisé, veux-je dire), l’est bonne qu’à baiser »… Car, le salaud si connu des évangiles, n’a-t-il pas donné ce baiser à Jésus que pour mieux le trahir (niquer, veux-je dire) ? Ce sens si particulier qui le rend, ce mot, toujours scabreux, souvent tabou, la mythologie déiste s’est chargée de nous le léguer. On s’embrasse, on ne se baise pas. On fait l’amour avant de s’imaginer que l’on baise, et si tel était le cas, c’est en chiens, en sauvages, que nous le ferions. Dès lors qu’on baise, et il suffit parfois de le proférer avant même que le "dire" ne se fasse "faire" (oula!), voire de le susurrer à l'oreille d'une vieille bourgeoise que l'on considère sous l'angle de ses températures -des chaleurs qui atteignent, selon les spécialistes, celles de la fusion de l'acier-, et les moustaches frémissent, les poils pubiens, s'ils sont laissés libres de proliférer selon leur nature, frétillant à l’idée qu’il se joue là quelque chose dans le monde bien cadré de « l’interdit ».

C’est pourtant si beau de se baiser… De se donner à l’autre du bout des lèvres ou, parfois, entre deux portes, en ascenseur (le cliché tu pardonneras), dans une enfilade de couloirs menant à la cave d'une tour de trente étages, au fin fond d'une campagne irlandaise baignée par le soleil glacial d'une après-midi d'été, sur le promontoire du monde (vers les 8000), dans les chiottes d'un gros porteur, dans la paille (pour les papy-boomers), sexes à cran, chairs avides, presque à vif, à l’interstice de ce qui sépare l’Homme de la Bête, le breton du porc, le champardennais de la bécasse (une grosse salope celle-là), le savoyard du bouquetin, le marseillais de la rascasse, le parisien du clébard, de ce qui sépare l'Animal de l'Homme, la Raison de son Pendant naturel débridé (pendant qui n'est pas mou).

C’est bon et c’est beau la baise. C’est un acte qui, au fond, est si loin des activités du traitre Judas (dont l'étymologie profonde correspond à la confession, à la célébration !), qu’il faudrait ne jamais devoir s’en priver ou avoir à en faire le deuil. Au contraire, tout juste le célébrer. Celles et ceux qu’on baise en sont, ainsi, honorés. La difficulté principale réside donc dans notre accord jamais donné à nous laisser baiser, à nous baiser les uns les autres, alors que nous serions évidemment prompts à le faire sans jamais supposer que l’acte en question n’a de sens qu’à deux, de manière bi-unilatérale ou bi-univoque.

Le baiseur du XXIè siècle est aussi vénal que le Judas de la bible et, en ce sens, bien seul en son acte.

Mais, en réalité, personne ne se fait baiser… Ou, plutôt, nous mettons-nous volontairement dans la position qui le permet. Autrement dit, Jésus voulait bien se faire éclater le fion par Judas ! Finalement, c’est bien ce dernier qui dut faire, après ce baiser de traitre, l’expérience d’un niquage en règle (suicidé ou rompu au sens propre, les tripes à l'air, par le travail des champs selon les versions). Baisera bien qui baisera le dernier.

Celle ou celui qu’on baise, on ne peux le baiser réellement que si l'on est déjà baisé jusqu'à l'os. Une forme de don par excellence, bestial heureusement, qui ne se pense pas autrement qu’un don unilatéral-solidaire, réciproque-individuel et dépassé par toute forme de calcul. On baise l’autre pour soi-même, et l’on est baisé par autrui que pour autant qu'on le veuille. Cela vaut pour l'autre.

Jésus, un grand coquin qui connaissait le sens du mot "baiser" !

Loo