samedi 8 septembre 2007

Dans une Boite...

Djü photo "Téléstatue"


Dans l'immensité d'un monde l'on peut se croire libre. Mais le désert de sens n'est que prison. Le désert de soi n'est que prison. Comment faire le tour de son enfermement quand tout ce que l'on peut embrasser ne tient en soi que dans les bras. Serrer même les mains ne suffit pas à appréhender encore moins quand il s'agit de poussières.

Alors, alors, où en est tu toi, de ton enfermement, toi qui ne crois qu'en ta liberté, qui l'affirme? Dans quelles frontières, barrières, limites, dans quelle boite en fin de compte tient ta fragile liberté, insensée. Il faut bien entrenir l'illusion, car tout finit en boite, principalement ce qui meurt, contentons nous de croire que nous ne parlons que du thon.

Et l'espoir lui même engendre sa propre boite plus ou moins grande, plus ou moins, qu'il faut voir sans craintes car l'enfermement dans ses mesures, tant qu'assumé n'est pas assurément emprisonnement. Depuis quand a t'il été accepté qu'il est aisé de marcher sur un fil?

La solitude? Tous la fuient ou presque mais jamais nous n'avons vu prouvé qu'elle était pire que la « fouleattitude » , qui n'est pas meilleur ou pire enfermement de soi. Le vieil adage dit encore qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné, la boite dans laquelle nous pouvons vivre dément ce proverbe. Il n'est pas de vérités pour des esprits qui ignorent le confinement de leurs boites craniennes.

Reste l'amour, oh grand Amour. Que dire des méandres de la jalousie et de la possession dans un monde qui consomme le sentiment comme une barre de chocalat, et qui, comme se fait par tout bon acheteur, compare les produits, le rapport qualité prix. N'abordons même pas l'idéee selon laquelle par un "obligationnisme" mystérieux le devoir se substitue au sentiment. On peut facilement s'enferrer dans la très neuve idée d'un libertinage en oubliant le principe essentiel d'une construction. Ne devrions nous pas parler plutôt de plaisir ou de recherche de plaisir, voire d'oubli, mais en cela plutôt non d'une liberté mais d'une drogue. Alors quelle boite?

Donc c'est le bonheur qui étend ses tentacules, dans des boites, celui qui dit qu'il ne faut pas se prendre la tête, c'est vrai que ça peut faire mal, qui instaure que la moindre réflexion empêche de vivre et que toute pensée un tant soit peu personnelle est un pessimisme, le bonheur qui met en boite. Le bonheur comme prison, projection univoque d'une humanité sans diversité.

Alors quelle est ta boite?

Djü



2 commentaires:

Anonyme a dit…

on est toujours dans une boite. la boite de Pandore, remplie de toutes les maladies et le mal, était ouverte. seulement Espoir ne pourait pas sortir parce qu'elle etait petite et faible. Elle reste imprisonnée à l'éternitée.
peut être c'est beau: Espoir nous fait rêver plus qu'il faut.
peut être Espoir est le pire des vices et des mals.
Mais dans n'importe quelles frontières, barrières, limites dans n'importe quelle boite je suis qui? et tu es qui? Au delâ l'idée du bonheur ou de l'imprisonnement, la vrai question n'est pas quelle est la boite, mais qui sommes nous. Nous sommes qui finallement?
pp

Anonyme a dit…

C'est qui sur la photo, Julien?
Mel.