mercredi 28 mars 2007

Vent de fortune !

"A way" Loo


Et chacun d’entre nous comprend qu’il n’est pas facile de faire contre mauvaise fortune bon cœur, car il est une chose qui n’a pas évolué-et pourtant nous dit-on, la civilisation a grandi- c’est qu’un riche ne souhaite toujours pas être pauvre. Non, il ouvre grand son clapet pour te dire te taire, ou t’expliquer par l’arithmétique irréversible que l’on n’échappe pas à la compétition. Bonne fortune, sois compétition, deviens le requin ou le loup ou meurs brebis.

Et chacun d’entre nous comprend qu’entre les corps, dans les interstices des esprits ça n’est pas ce concept d’amour qui s’exprime. Un corps en vaut bien un autre, un être en vaut bien un autre. Le tout remplaçable et jetable. La quête consumériste de bonheur ne se soucie pas de l’injustice. Quelle fortune !

Et chacun d’entre nous comprend vite qu’il est libre, vertueux et insane, dans une nature qui est toujours dualité. La démocratie te dit du coup de te taire au nom de la fortune, au nom de la chance donnée, de par la connaissance du pire, en te serinant des phrases toutes faites pour te faire croire à ta puissance : « Il n’y a pas de hasard » ; « Quand on veut, on peut » ; « Tu décides de ce que tu fais de ta vie »…

Imagine seulement le pire, tu aurais pu naître esclave, noir, femme, arabe, nain, affamé, laid mais il n’est pas proscrit de naître idiot. On a pas nécessairement besoin de réfléchir pour être heureux. Encore cette phrase toute faite. Tais toi et avance sans te poser de question sur le chemin à suivre. Il est bien prouvé que dans nos sociétés si évoluées, cette « meilleure façon de marcher » n’engendre que fortune. Avez vous seulement vu des gens malheureux de tout avoir ? Non cela suffit au bonheur, c’est évident. Et tu ne contrediras aucune raison matérielle, premier commandement, le mot est matériel est à bannir, d’un coup de pompe il n’existe plus.

Tu ne réaliseras pas ton fatum, ni acte, ni avenir. Tu ne contrediras pas, comme tout le monde, car tu es comme tout le monde. Ignore la dualité de ta nature, ignore la dualité qui inspire toute vérité humaine.

Ou à l’inverse ose le duel, ose l’autre fortune, non prédestinée, non établie, hors des diktats, hors de la chance. Le duel est le Fatum, la contradiction est le Fatum, la quête de sens.


Djü

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