Djü
Le flot de pensée m’inonde que déjà je n’ai plus d’interlocuteur
J’ai donné mon âme par amour et l’amour ne m’aime plus
Mais qu’est ce qu’une âme, rien, sinon un absolu
L’interdit me libère puisqu’en lui je ne saurais finir
Je brave l’absence car rien ne me sied mieux qu’un combat solitaire
Surtout quand est venu le temps de ne plus avoir le choix
Car la solitude est exigeante et n’accepte pas de rivale
Elle a appris que la rivalité ne nourrit que l’essence des jalousies
Sur son trône univoque elle observe ceux qui se déchirent pour une proie
Avides de se vider sensément de ce qui les liait autrefois
Alors chacun reprend sa place , affaibli, fort ou trivial
Même si les regrets empourprent nos élans et désirs
L’innocence est morte dans les bras de la méfiance
Djü
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